Présentation générale :
Statut : Espèce chassable
De la famille des suidés, le sanglier (Sus scrofa) se rencontre en Europe.
En France, les populations de sanglier sont en forte progression, les plus fortes densités se trouvant dans le Centre, l’Est et le pourtour méditerranéen. La hauteur au garrot du sanglier varie de 90 à 95 cm et sa longueur de corps de 150 à 160 cm. Il pèse, de 50 à 150 kg : un mâle peut atteindre 90 kg à deux ans, 150 kg à 3-4 ans, la femelle, plus petite et appelée laie, pèse en moyenne 60 à 80 kg.Le sanglier porte une queue ou vrille. Sa tête ou hure mesure presque le tiers de la longueur de son corps. Le jeune sanglier ou marcassin naît avec un pelage rayé très mimétique. Il est roux de six mois à un an. Le pelage des adultes varie du gris clair au brun sombre.Les canines du mâle ou défenses, très développées, peuvent dépasser la mâchoire de 5 à 6 cm – on dit que le sanglier est armé. Elles ont une croissance continue et viennent s’aiguiser sur les canines supérieures ou grès. Le trophée de sanglier est à son apogée au-delà de 4-5 ans.
Chez la femelle, les canines ou crochets sont peu développées.
Habitat : Animal discret, le sanglier sort le soir et rentre au lever du jour dans sa bauge, lieu de repos creusé à même le sol dans un endroit très abrité. Il signale son passage par des laissées (fèces), des empreintes, mais surtout des souilles, sortes de dépressions humides, dans lesquelles il se vautre, des boutis, traces profondes quand il retourne la terre à la recherche de racines ou tubercules, et des vermillis, sillons peu profonds mais sur de larges surfaces pour trouver des vers de terre.
Le sanglier peut coloniser tous les milieux : des dunes du littoral jusqu’aux limites des alpages, dans les zones marécageuses, ou la garrigue, dès lors que la végétation est suffisante pour le cacher. Le sanglier est un animal sédentaire très attaché à son lieu de naissance. Les domaines vitaux annuels des compagnies sont de l’ordre de 500 à 1000 ha et pour les mâles solitaires de 1000 à 2000 ha.
Alimentation : Son régime omnivore lui permet de s’adapter à tous les milieux. Il consomme de préférence les fruits forestiers (glands, faines, châtaignes). Il apprécie les blés et maïs en lait, le raisin, les racines et les vers de terre.
Reproduction : Les laies sont souvent par 2 ou 3 alors que les mâles deviennent solitaires après 1 à 2 an. La maturité sexuelle est atteinte vers 10 mois chez les mâles (35 – 40 kgs) et chez la femelle dès que le poids de 40 kgs est atteint (8 à 12 mois).La période de rut habituelle est novembre – décembre. Le mâle est polygame, les poursuites entre mâles sont nombreuses, les saillies discrètes et rapides. La gestation dure environ 4 mois (3 mois 3 semaines 3 jours). La laie s’isole pour mettre bas. Elle construit un nid élaboré de végétaux appelé chaudron. 2 à 6 jeunes composent la naissance. Ce n’est que 3 à 4 semaines plus tard que la laie rejoint la compagnie dont elle est issue. Pendant les 3 mois que dure l’allaitement, les laies sont en repos sexuel. Les marcassins sont sevrés en juillet – août.